11 juillet 2025 • Aurélien • Conception de formations • Tous

Le cône d’apprentissage d’Edgar Dale ou la pyramide de la mémorisation

Cône d'apprentissage d'Edgar Dale

Comment favoriser une
meilleure mémorisation chez les apprenants ?


C’est à cette question qu’a tenté de répondre Edgar Dale dès les années 1940, en élaborant un modèle visuel désormais célèbre : le cône des apprentissages. Ce schéma, souvent représenté sous forme de pyramide, illustre la relation entre les méthodes pédagogiques utilisées et le taux de rétention de l'information.


Dans cet article, nous vous proposons de (re)découvrir le cône de l'apprentissage, son origine, sa signification, et comment l’exploiter pour améliorer l’efficacité de vos formations.

1. Qu’est-ce que la pyramide d'apprentissage ?

La pyramide de l’apprentissage est une représentation visuelle des différents niveaux d’efficacité des méthodes pédagogiques, du plus passif au plus actif. L’idée sous-jacente : plus l’apprenant est impliqué activement, plus il retient d’informations sur le long terme.

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La version la plus diffusée de cette pyramide attribue des taux de rétention selon la méthode utilisée :

  • 5 % de rétention pour un cours magistral,
  • 10 % pour une lecture,
  • 20 % pour un support audiovisuel,
  • Jusqu’à 90 % pour l’acte d’enseigner à son tour.
En d'autres termes le fait de devenir formateur d'un sujet à son tour serait la meilleure manière de maitriser et retenir ce sujet. 
pyramide de la mémorisation

Illustration : La pyramide d'apprentissage d'Edgar DALE

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  À noter

Ces pourcentages, bien que largement répandus, ne sont pas scientifiquement prouvés. Ils doivent être considérés comme des ordres de grandeur indicatifs, et non comme des données absolues.

Par ailleurs d'autres travaux de recherche plus récents sont venus mettre à jour et enrichir cette théorie. On peut par exemple citer les travaux de Bloom, Mayer ou encore Kirkpatrick
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Le cône des apprentissages a été élaboré en 1946 par Edgar Dale, chercheur américain en sciences de l’éducation. Il s’est inspiré des travaux de John Dewey, pionnier de l’apprentissage par l’expérience, pour illustrer la manière dont les individus retiennent mieux l’information lorsqu’ils sont acteurs de leur apprentissage.
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Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Dale ne visait pas à classer les méthodes selon leur efficacité, mais à proposer une représentation visuelle de la progression des expériences d’apprentissage – du plus abstrait au plus concret.

2. Que montre le cône des apprentissages d'Edgar DALE?

Le cône représente sept méthodes pédagogiques, réparties en deux grandes familles :

 Les apprentissages PASSIFS :

1. Cours magistral (Rétention = 5 %) 

L’apprenant écoute sans interaction. Utile pour introduire un sujet, mais peu efficace seul.
Conseils : Appuyez-vous sur des visuels et invitez à la prise de notes active.
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2. Lire (Rétention = 10 %)

Lire permet une appropriation individuelle, mais reste peu engageante.
Conseils : Incitez à surligner, annoter, faire des fiches. Proposez des QCM ou quiz de lecture.
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3. Support audiovisuel (Rétention = 20 %)

Les vidéos et présentations dynamiques combinent image et son, ce qui stimule plusieurs canaux cognitifs.
Conseils : Intégrez des pauses avec des questions ou exercices. Utilisez des vidéos courtes, ciblées, avec un objectif pédagogique clair.
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4. Démonstration (Rétention = 30 %) 

L’observation d’un geste ou d’un savoir-faire permet une meilleure mémorisation, surtout en contexte professionnel.
Conseils : Filmez les démonstrations pour permettre le replay. Proposez une grille d’observation ou un débriefing post-démonstration.
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 Les apprentissages ACTIFS :

5. Discussion (Rétention = 50 %) 

Le dialogue favorise la construction de sens, la reformulation et la confrontation des points de vue.
Conseils : Animez des ateliers collaboratifs ou des débats. Intégrez des techniques de co-développement ou d’intelligence collective.
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6. Mise en pratique (Rétention = 75 %)

Faire soi-même permet d’ancrer profondément les apprentissages.
Conseils : Proposez des études de cas, des jeux de rôle ou des exercices métiers.
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7. Enseignement aux autres (90 %)

Expliquer à autrui oblige à structurer ses connaissances, les reformuler, les maîtriser.
Conseils : Demandez aux apprenants de créer une capsule de synthèse. Organisez des temps de tutorat ou de peer learning (apprentissage par les paires).
Cône des apprentissage Edgar DALE

Illustration : La pyramide d'apprentissage d'Edgar DALE avec rôle de l'apprenant

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  À noter

Les chiffres de transmission sont indicatifs, mais l’idée centrale reste valable : plus l’apprenant est impliqué activement, plus il retient.

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3. Comment utiliser le cône d'apprentissage pour améliorer ses formations ?

Favorisez l’engagement actif

Intégrer des activités pratiques, des études de cas, des jeux de rôle ou des simulations permet de mobiliser pleinement les apprenants. L’interaction (avec le formateur ou entre pairs) joue un rôle déterminant.

Bonne pratique : Créez des petits groupes afin que les stagiaires apprennent à partager leurs réflexions et leur expérience.

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Favorisez l’engagement actif

Chaque apprenant a son mode de préférence : certains sont visuels, d'autres auditifs ou kinesthésiques. En variant les différentes formes de supports (texte, image, audio, vidéo, activité)*, vous augmentez les chances de capter l’attention et de favoriser la mémorisation.

Bonne pratique : Créez une trame de formation (scénario pédagogique) qui alterne apports descendus, visualisation et expérimentation.

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Variez les méthodes pédagogiques

Pour favoriser l’engagement et la mémorisation, alternez les différentes méthodes de transmission : apports théoriques, mises en pratique, discussions ou études de cas. Plus l’apprenant est actif, plus l’ancrage est durable.

Bonne pratique : Limitez la durée de vos séquences : 15 minutes maximum par séquence en présentiel, 7 minutes en distanciel, 5 minutes en asynchrone. Au delà, le taux de transmission et d'ancrage de savoir chute.

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Misez sur la transmission

Rien de tel que de faire expliquer un concept par un pair ou de demander à l’apprenant de reformuler ce qu’il a compris. Cela renforce l’appropriation des contenus.

Bonne pratique : Demandez à chaque participant de résumer un point clé à l’oral.

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  À noter
Utilisé avec discernement, le modèle  d'apprentissage d'Edgar DALE est un formidable outil de réflexion pédagogique, pour concevoir des formations plus efficaces et durables.

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FAQ : Le cône d’apprentissage d’Edgar Dale

À quoi sert le cône d’apprentissage d’Edgar Dale ?

Il illustre comment les différentes méthodes d'apprentissage influencent la capacité à mémoriser l'information sur le long terme.

 Pourquoi certaines méthodes permettent-elles de retenir plus ? 

Parce qu’elles sollicitent plusieurs sens et encouragent une participation active, ce qui favorise une meilleure compréhension et une mémorisation plus durable.

Comment appliquer le cône d’apprentissage en formation ?

En alternant les formats (lecture, écoute, visuel, pratique) et en impliquant activement les apprenants dans le processus.

Quelle méthode favorise le plus la mémorisation ?

Les activités d’apprentissage actives, comme la simulation ou l’enseignement à autrui, permettent généralement de retenir plus d’informations.

Le cône est-il basé sur des données scientifiques précises ?

Non, il s'agit d’un modèle visuel utile pour réfléchir aux méthodes d'apprentissage, mais il ne repose pas sur des pourcentages scientifiquement prouvés.

Comment améliorer la compréhension du sujet chez les apprenants ?

En combinant plusieurs méthodes d’apprentissage : exposés, exemples concrets, exercices pratiques, et échanges. Cela renforce la compréhension et aide à mémoriser.